vendredi 12 décembre 2008

A la manière (peut-être) de Kafka


Atelier d’écriture 4 avec François Bon
Médiathèque de Bagnolet
12 décembre 2008

En référence à Kafka qui adorait faire la sieste qui vide : le premier moment d’écriture qui se fait après. C’est un moment où on est seul en dialogue avec soi-même où toutes les perceptions sensorielles sont exacerbées…


Quelque part il y a ce parfum agaçant, horripilant d’un café qui recuit, déplaisant, qui se glisse acide ; Arrêter, il faut arrêter cette odeur insupportable.

Se lever dans la pénombre incertaine d’une sieste qui ne voudrait pas cesser où un dragon, bleu et argent, sort de la commode chinoise.

Superbe l’idée : offrir à Georges, un athée invétéré, un dragon en plastique. A lui d’imaginer son Saint, fougueux chevalier de Lybie, qui le transperce d’un grand coup de glaive. Quelques flammes s’échappent encore de sa gueule.

Est-ce qu’il comprendra qu’il remplace le fixé sous verre qu’on voulait lui donner pour sa fête et qui s’est bêtement cassé en tombant ? Peut-être, sinon, on lui expliquera.

Pire que les quelques flammes du dragon, il y a cette senteur perfide qui se tortille autour de mon nez. Lui tordre le cou, la stopper d’un grand coup comme quand on appuie sur un bouton !

La lumière joue au travers des volets, il est grand temps de se lever….

samedi 6 décembre 2008

A la manière de Charles Juilet (peut-être)

Voici le troisième texte écrit à l'occasion du troisième atelier d'écriture de François Bon le

5 décembre 2008

Dans la foulée de Charles Juliet : « Rencontres avec Samuel Becket », « Lambeaux »…
A partir d’un personnage dont la rencontre a compté et qui parle à sa manière. L’autre, raconte…

Grand Café, Place de l’Opéra, un samedi de bonne heure. Un hélicoptère vient chercher un blessé Notre prof de Français m’adonné rendez-vous ici, pour qu’on parle de mon mémoire. Est-ce qu'lle va me donner son accord pour la soutenance?

-Bonjour, je suis un peu en retard ? Toutes mes excuses
Tout de beige vêtue avec une pointe de rose, elle s’assoit, très calme, commande un café et sort mon manuscrit.
Long silence…
- j’ai lu, c’est intéressant, mais en fait ça ne m’a rien appris… Les personnages, oui, ils sont attachants, leur lutte est bien étudiée, mais...
Elle feuillette le manuscrit et lit: -
-«Les Amandiers, un quartier laboratoire », voilà une explication » mais ça n’explique pas tout ».
Comment ce combat entre les habitants et les élus se dénoue –t-il par la victoire incontestable des habitants ? C’est ça le sujet...
-Il faut des arguments qui tiennent la route ! ».

Elle tourne quelques pages, elle pointe quelques mots « la cheville ouvrière », « trois personnalités-moteur ». Elle boit lentement son café et mange son chocolat. Il fait un beau temps de mai. Les gens traversent légers.
- En fait, je ne vois rien. C’est quoi votre constat ?
Avec son foulard beige clair roulé autour de sa tête, son regard étrangement flou, mais qu’est-ce qu’il faut lui dire pour qu’elle comprenne que les choses ont changé et que les habitants ont gagné, qu’il ne s’agit pas d’un constat anodin.
- Oui, Votre constat ?
Qu’est-ce qu’il lui faut, ils vont tous être relogés. C’est quand même important ? Qu’est-ce qu’elle connaît cette prof bon chic bon genre d’une lutte qui a fait céder la droite !
- Oui, vous avez tout expliqué, mais c’est factuel. Apprenez-moi quelque chose qui expliquerait comment le plateau de la balance a pu basculer…

Lui apprendre quelque chose. Elle a payé nos cafés. On s’est séparé.

vendredi 5 décembre 2008

Indiscrétions sur saint GEORGES

Tout ce qui concerne Saint Georges m'intéresse en ^particulier des histoires croustillantes sur ses exploits.
Existe-t-il des descriptions sur le combat avec le dragon?