le blog de tillou

vendredi 3 avril 2009

Massacre à la tronçonneuse




En l'espace de deux dimanches, les 15 et 22 mars 2009, travaux du tramway obligent : près de 100 arbres ont été descendus entre la Porte de Vincennes et la Porte des Lilas. Un opération très douloureuse qui, même si la cause du tramway est bonne, peut être qualifiée de massacre à la tronçonneuse.


Une opération digne d'une campagne militaire
Organisation, horaires, vitesse, ils étaient plus de 100 spécialistes sous les ordres d'un mystérieux Général qui ont en l'espace de 10h d'un travail intense réglé leur sort à une centaine de platanes, soit une moyenne de 6 minutes par arbre. Pauvre ennemi, incapable de se défendre.
Une guerre sublime gagnée d'avance contre un ennemi parfaitement incapable de lutter...

vendredi 27 mars 2009

"Celui qui..."

Proposition de travail : Autour de celui qui, ceux qui, celle qui : faire un inventaire à la manière de Saint John Perse qui s'appuie sur sa propre généalogie.

En sortant le sujet, c'est le verbe qui va déterminer le sujet...L'intérêtc'est qu'on peut remonter et aller dans des endroits où on ne sait presque rien.

Celui qui adorait faire de beaux discours politiques a, pour la démonstration de ses convictions, élevé des vaches dans le sud méditerranéen de la France. un bon moyen de se faire remarquer et de se couvrir de ridicule; celui qui méprisaitson petit bout de femme beaucoup trop soumise...
Celui qui avait choisi la médecine pour être tout proche de l'homme qui souffre; celui qui aurait tant aimé inventer l'électricité, aimait passionément la lumière électrique; celui qui a flambé son argent et celui de sa femme aux courses et que la famille craignait comme la peste...
Celui qui avait été administrateur en Afrique, un grand buveur d'eau devant l'éternel; celui qui avait, au grand regret de sa famille, épousé une petite Peul contre un troupeau de moutons; celui qui, lorsqu'il était en France, avait une belle voiture décapotable épatante pour séduire...
Celui qui, outre une superbe petite moustache toujours bien peignée, taillait soigneusement ses crayons avec un beau petit canif bien aiguisé; celui qui se cuisinait chaque soir un oeuf au plat à la springaline; celui qui remontait son boulevard en lisant le Monde, sans rien voir d'autre que ce qu'il lisait; celui qui photographiait les évènements familiaux en prenant bien soin de mettre un premier plan pour créer de la profondeur dans son image; celui qui lisait Cicéron dans le texte pour entendre les sonorités et le rythme du latin...
Celui qui avait fortune en vendant du café et qui avait fait le tour du monde pour aller voir ses caféiers; Celui qui, daltonien, collectionnait les tableaux dont il ne voyait pas les couleurs...
Ceux qui apportent de curieuses pierres, parfois sages, parfois folles, dans la construction de la personnalité de leurs descendants...

AMT, le 27 mars 2009 à l'atelier d'écriture de François Bon

vendredi 20 février 2009

ma semaine internet


Deuxième semaine de février

Etant donné que les travaux du tramway ont manifestement commencé et qu'il y en aura jusqu'en 2012 de galères intenses pour les voitures (bien sûr), les piétons (pauvres d'eux), les commerçants : il vaut mieux être informés des problèmes quotidiens qui vont pourrir la vie quotidienne. Le Rapport d'enquête permet de se faire une idée de l'ampleur de la question.

Avoir des informations croustillantes sur Saint Georges qui a transpercé le dragon à Silcha en Lybie : illustrations

En vue des vacances de cet été : informations variées sur le conte, le festival epos 2009 et sur la musique trad .

vendredi 13 février 2009

Jules Vallès



Jules Vallès

Une vie de lutte exemplaire


Caché dans un coin du Père Lachaise, le buste de ce personnage haut en couleur mérite le dérangement.

Allez lui rendre visite avec son roman L'insurgé et vous comprendrez le charme de ce grand révolutionnaire qui a beaucoup cru aux idées de la Commune.


Vendredi. Rue Haxo
- On va en descendre une nouvelle fournée !
- Qui ?
- Cinquante-deux calotins, gendarmes ou mouchards !

Les voilà !
Ils avancent silencieux, un haut et vieux brigadier en tête, droit devant lui, militairement… des prêtres suivant, gênés par leur jupe, forcés de trotter, à intervalles, pour reprendre leur rang. L’inégalité des allures n’empêche pas la cadence, et comme le : une ! deux ! d’une compagnie en marche.La foule leur emboîte le pas, sans tumulte, ni fièvre encore.
Mais voici qu’une mégère glapit !... Ils sont perdus, ils n’en réchapperont pas !

La fureur commence à courir sur le flanc du troupeau ! On entend une cantinière clamer : « à mort ! ».

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Un feu de peloton, quelques coups isolés d’abord, puis une décharge longue, longue… qui n’en finit plus…


Le tramway à la porte de Vincennes


Le tramway T3 achèvera ses demi parcours sur le cours de Vincennes

L'option qui a été retenue de faire une rupture de charge
déplaît profondément aux riverains : incommodité, insécurité et menaces sur le chiffre d'affaires des commerçants et des artisans, le futur passage du tramway a de quoi inquiéter!

vendredi 23 janvier 2009

La misère est photogénique







Dans le 20e, il existe plusieurs lieux où des SDF ont installé leurs habitats précaires.




Au hasard de mes ballades, j'en ai repéré plusieurs : le long du périphérique et "en pleine ville" une tente orange installée au pied d'une fresque de Nemo, à l'ombre des
marches de Notre Dame de la Croix et un troisième ensemble derrière le square de la Cloche Bidassoa.





Chaque installation a son originalité et sa poésie:
Poésie de la misère absolue le long du périph,
Rêve de grand espace au-dessus de la Porte de Bagnolet





Poésie de l'art abstrait sur les pentes de la rue de la Cloche

Talent de la décoration place Maurice Chevalier.


vendredi 12 décembre 2008

A la manière (peut-être) de Kafka


Atelier d’écriture 4 avec François Bon
Médiathèque de Bagnolet
12 décembre 2008

En référence à Kafka qui adorait faire la sieste qui vide : le premier moment d’écriture qui se fait après. C’est un moment où on est seul en dialogue avec soi-même où toutes les perceptions sensorielles sont exacerbées…


Quelque part il y a ce parfum agaçant, horripilant d’un café qui recuit, déplaisant, qui se glisse acide ; Arrêter, il faut arrêter cette odeur insupportable.

Se lever dans la pénombre incertaine d’une sieste qui ne voudrait pas cesser où un dragon, bleu et argent, sort de la commode chinoise.

Superbe l’idée : offrir à Georges, un athée invétéré, un dragon en plastique. A lui d’imaginer son Saint, fougueux chevalier de Lybie, qui le transperce d’un grand coup de glaive. Quelques flammes s’échappent encore de sa gueule.

Est-ce qu’il comprendra qu’il remplace le fixé sous verre qu’on voulait lui donner pour sa fête et qui s’est bêtement cassé en tombant ? Peut-être, sinon, on lui expliquera.

Pire que les quelques flammes du dragon, il y a cette senteur perfide qui se tortille autour de mon nez. Lui tordre le cou, la stopper d’un grand coup comme quand on appuie sur un bouton !

La lumière joue au travers des volets, il est grand temps de se lever….